10 octobre 2025

Samossas au coing et bleu

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Quand j’ai repéré cette recette de samossas au coing et au bleu sur le blog Marmotte cuisine, je me suis tout de suite dit qu’il fallait que je la mette de côté. D’abord parce que j’aime beaucoup l’idée de revisiter des saveurs classiques en petites bouchées croustillantes, mais aussi parce que le coing est un fruit que je veux cuisiner plus. Soyons honnête : qui pense spontanément à utiliser le coing dans une recette salée, à part dans certains tajines ou plats orientaux ? Ici, le contraste entre la douceur légèrement acidulée du coing et le caractère du bleu m’a intriguée, alors j’ai eu envie de tester.

Je dois avouer que ce n’est pas si simple de trouver des coings dans les supermarchés. Là où j’habite, ce n’est pas le genre de fruit qui s’aligne en pyramides dans les rayons, comme les pommes ou les poires. En fait, je les ai achetés un peu par hasard, en même temps que mes courges d’automne. Il y avait un petit étal de producteurs, et je me suis dit : « Allez, je tente, ça changera ». Je savais que le coing se conserve plutôt bien, alors je ne me suis pas pressée pour les cuisiner. Erreur ! J’ai attendu un peu trop longtemps, certains ont commencé à s’abîmer, et j’ai dû vite me lancer dans la recette avant de les perdre. Ce n’est pas parce qu’un fruit a la réputation de se garder plusieurs semaines qu’on peut vraiment le laisser traîner sans surveillance.

Le coing, pour celles et ceux qui ne le connaissent pas bien, c’est ce fruit qui ressemble à une poire cabossée, très dure et assez râpeuse quand on la touche. Cru, il est presque immangeable : il est astringent, sec, et ne donne vraiment pas envie. Mais dès qu’on le cuit, c’est une autre histoire. Sa chair prend une jolie couleur dorée qui peut tirer vers le rose, et son parfum devient sucré, floral, presque miellé. On le connaît surtout en pâte de coing ou en gelée, mais il a une longue histoire culinaire, surtout dans le bassin méditerranéen. Déjà dans l’Antiquité, les Grecs et les Romains en raffolaient. Le coing était d’ailleurs considéré comme un fruit de l’amour et de la fertilité, et il faisait souvent partie des offrandes aux dieux. En Turquie, en Iran ou au Maghreb, on continue à le cuisiner en plats mijotés, souvent avec de l’agneau ou du poulet, parce qu’il apporte ce petit goût sucré-acidulé qui équilibre bien les viandes riches.

C’est justement cette tradition qui m’a donné envie d’essayer la recette. J’ai toujours trouvé intéressant de voir comment les fruits pouvaient s’inviter dans des préparations salées. La pomme avec le boudin noir, l’ananas dans certains plats asiatiques, les dattes dans les tajines… mais le coing, lui, on le met rarement à l’honneur. Et je trouve que le samossa est une super idée : c’est un format qui permet de tester une association sans avoir à en faire tout un plat. On a juste une petite bouchée, bien croustillante, qui met en valeur la farce.

L’autre élément clé de la recette, c’est bien sûr le bleu. Comme je veux végétaliser mon alimentation autant que possible, j’ai eu envie de tester la version végétale du bleu. Et franchement, j’ai été bluffée par le goût. Ce qu’il faut savoir, c’est que le fromage bleu, qu’il soit au lait de vache, de brebis ou de chèvre, doit son parfum si particulier à une moisissure bien spécifique : Penicillium roqueforti. C’est cette bactérie qui donne ces marbrures bleutées et ce goût intense, à la fois piquant et crémeux. Les fromages végétaux qui imitent le bleu utilisent souvent la même souche, et c’est pour ça que le goût est étonnamment fidèle. Par contre, soyons claires, niveau texture, on n’y est pas. Le crémeux, le fondant et la complexité du vrai fromage ne sont pas faciles à reproduire avec des noix de cajou ou du soja. Mais pour cette recette, ça a fait le job et je me suis régalée.

Je trouve que c’est aussi ça qui est chouette avec une recette comme celle-ci : elle laisse de la liberté. Vous pouvez utiliser un vrai bleu si vous en mangez, opter pour un fromage plus doux si vous avez peur du goût trop fort (un bleu d’Auvergne ou un gorgonzola doux, par exemple), ou bien partir sur une alternative végétale si vous êtes curieux. Dans tous les cas, l’association avec le coing fonctionne, parce que le fruit adoucit la puissance du fromage et que les deux s’équilibrent parfaitement. Les noix, de leur côté, viennent apporter du croquant et un goût rustique qui rappelle les récoltes d’automne. Et la muscade, discrète mais présente, lie l’ensemble.

Niveau nutrition, cette recette est assez intéressante aussi. Le coing est peu calorique, riche en fibres et en antioxydants, et il est réputé pour être bon pour la digestion. Les noix, elles, apportent de bons acides gras et des protéines végétales, et on sait aujourd’hui qu’elles sont excellentes pour le cœur et le cerveau. Quant au bleu, il reste un fromage assez riche, c’est vrai, mais dans une recette comme celle-ci, on n’en met pas une grosse quantité. Finalement, l’équilibre est là : on a du croustillant avec la pâte, du crémeux avec la farce, et des apports intéressants sans excès.

En préparant ces samossas, j’ai aussi réalisé que c’était une recette pratique à faire en avance. On peut préparer la farce, former les triangles et les congeler crus, puis les cuire directement au four le moment venu. C’est parfait si vous aimez recevoir sans passer trois heures en cuisine au dernier moment. Et en plus, ça change des apéritifs classiques. Tout le monde connaît les chips, les toasts ou les feuilletés, mais des samossas au coing et au bleu, je vous garantis que vos invités ne s’y attendront pas !

Pour ma part, je les ai servis avec une simple salade verte, et c’était un repas complet, à la fois léger et gourmand. Et puis, je trouve que le fait de préparer d’un coup 20 samossas est idéal : ça permet de partager, ou bien d’avoir des restes pour un autre repas. Ils se réchauffent très bien au four, et retrouvent leur croustillant sans souci.

Alors, si vous tombez sur des coings à l’automne, n’hésitez pas. Ne faites pas comme moi en les laissant traîner trop longtemps sur la table de la cuisine, et profitez-en au plus vite pour tester cette association étonnante avec du bleu. C’est une belle manière de redonner au coing une place dans notre cuisine du quotidien.

 

🍄 Ingrédients et Substitutions :

  • Remplacez le fromage bleu par un fromage à pâte persillée de votre choix ou par une version végétale pour une alternative plus douce.
  • Utilisez des noix de pécan ou des noisettes à la place des cerneaux de noix pour varier les textures et les saveurs.
  • Ajoutez une petite cuillère de miel ou de sirop d’érable à la farce si vous aimez un contraste plus sucré.
  • Remplacez la pâte filo par des feuilles de brick classiques ou même par une pâte feuilletée pour une version plus gourmande.

🥣 Méthode :

  • Pour un pliage plus simple, vous pouvez former des samossas en carrés plutôt qu’en triangles.
  • Badigeonnez légèrement les samossas d’huile d’olive ou utilisez un spray d’huile pour qu’ils dorent uniformément au four.
  • Servez-les encore bien chauds pour profiter du contraste entre le croustillant de la pâte et le moelleux de la farce.

🌿 Green Tips :

  • Si vous avez des restes de coing cuit, utilisez-les pour préparer des compotes ou les incorporer dans un porridge ou un smoothie.

❄️ Conservation et Congélation :

  • Une fois cuits, consommez les samossas rapidement pour profiter de tout leur croustillant.
  • Conservez-les au réfrigérateur dans un récipient hermétique jusqu’à 2 jours. Réchauffez-les au four à 180 °C quelques minutes pour retrouver tout le croustillant.
  • Pour congeler, disposez les samossas crus sur une plaque recouverte de papier cuisson, congelez-les individuellement, puis transférez-les dans un sac congélation. Passez-les directement au four sans décongélation pour la cuisson.

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