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Recettes gourmandes

9 mars 2025

Spécialité du Japon : Mochis daifuku à la pâte de haricots rouges

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Le daifuku mochi, petit joyau de la pâtisserie japonaise, est bien plus qu’une simple douceur. Sous sa texture douce et légèrement élastique, il cache un cœur tendre de pâte de haricots rouges sucrée, offrant une expérience gustative unique.

Le daifuku (大福), qui signifie littéralement “grande chance”, fait partie de ces confiseries japonaises que l’on déguste autant pour leur goût que pour leur symbolique. Il est considéré comme un porte-bonheur et est souvent offert lors des grandes occasions, comme les célébrations du Nouvel An ou les naissances. Il existe même une tradition qui consiste à insérer une fève dans l’un des mochi servis lors des festivités : celui ou celle qui la trouve est censé connaître une année prospère.

Le mochi en lui-même remonte à des temps anciens. Dès l’époque Heian (794-1185), il était déjà consommé sous diverses formes, notamment lors de rituels religieux. À cette époque, le riz était une ressource précieuse, et transformer du riz gluant en une pâte souple et malléable demandait un véritable savoir-faire. Le mochitsuki (餅つき), cérémonie traditionnelle du martelage du riz gluant, reste aujourd’hui encore un rituel incontournable dans certaines familles et villages, particulièrement en fin d’année.

Traditionnellement, la préparation du mochi est un travail d’équipe. Le riz gluant est d’abord cuit à la vapeur avant d’être versé dans un grand mortier en pierre appelé usu (臼). À l’aide d’un maillet en bois massif, le kine (杵), deux personnes s’activent en rythme : l’une martèle, tandis que l’autre humidifie et retourne la pâte entre chaque coup. La synchronisation est cruciale pour éviter tout accident, et il n’est pas rare d’entendre les participants compter à voix haute pour maintenir le tempo. Bien que cette méthode artisanale donne un mochi d’une texture exceptionnelle, elle est aussi très chronophage et demande une force physique considérable. Aujourd’hui, des alternatives plus accessibles existent, notamment grâce à la farine de riz gluant (shiratamako ou mochiko), qui permet d’obtenir une pâte souple sans effort.

 

Le daifuku mochi se décline en de nombreuses variations. Si la version classique est garnie de pâte de haricots rouges azuki (anko), d’autres parfums ont vu le jour au fil du temps. On trouve des mochi fourrés à la pâte de haricots blancs (shiroan), au sésame noir, ou encore au yuzu pour une touche d’agrume. Certains mochi sont aussi parfumés au matcha, à l’armoise japonaise (yomogi) ou recouverts de kinako, une poudre de soja grillé qui leur confère une saveur légèrement noisettée.

Parmi les plus célèbres, citons le ichigo daifuku, qui renferme une fraise entière dans sa pâte, ou encore le yukimi daifuku, une version glacée où la garniture est remplacée par une boule de crème glacée à la vanille.

Si le mochi séduit par sa texture, c’est l’anko qui apporte sa profondeur aromatique. Cette pâte sucrée, réalisée à partir de haricots rouges azuki, est omniprésente dans la pâtisserie japonaise. Elle se décline en plusieurs textures :

  • Koshian (こしあん) : une pâte lisse et fine, obtenue après avoir tamisé les haricots pour en retirer la peau.
  • Tsubuan (つぶあん) : une version plus rustique, où les haricots sont simplement écrasés, laissant apparaître quelques morceaux.

La fabrication de l’anko est un art en soi : les haricots sont d’abord trempés, puis cuits longuement avant d’être sucrés et travaillés jusqu’à obtenir la consistance désirée. Bien que l’on trouve de l’anko tout prêt dans le commerce, le préparer maison permet d’obtenir une saveur plus authentique et équilibrée.

Si l’idée de réaliser des mochi vous intimide, rassurez-vous : la méthode moderne simplifie grandement la tâche. Grâce à l’utilisation du micro-ondes ou de la vapeur, il est possible de préparer une pâte mochi en quelques minutes seulement. Une fois la pâte prête, il suffit de la découper, de la garnir d’anko et de refermer délicatement chaque pièce pour obtenir de délicieux daifuku maison.

Que vous les dégustiez en solo avec un bon thé ou que vous les partagiez lors d’un moment convivial, les daifuku mochi sont une invitation à la découverte et à la gourmandise.

Et vous, quel est votre parfum de mochi préféré ? 🍵🍡

 

🍄 Ingrédients et Substitutions :

  • Farine de riz gluant : Indispensable pour obtenir une texture élastique et moelleuse. À ne pas confondre avec la farine de riz classique !
  • Pâte de haricots rouges sucrée (Anko) : Traditionnellement à base de haricots azuki. On peut aussi la remplacer par une pâte de haricots blancs (shiroan) ou de la purée de châtaignes pour une touche automnale.
  • Sucre : Peut être ajusté selon votre goût.
  • Fécule de pomme de terre ou de maïs : Indispensable pour éviter que la pâte ne colle aux doigts.
  • Arômes : Pour varier les plaisirs, ajoutez une touche de matcha, de cacao ou d’eau de rose à votre pâte.

🥣 Méthode :

Deux méthodes pour cuire la pâte :

  1. Au micro-ondes : Rapide et efficace, elle permet d’obtenir des mochis en quelques minutes.
  2. À la vapeur : Une méthode plus traditionnelle, qui donne une texture légèrement plus souple.

Une fois la pâte prête, il suffit de l’étaler, de découper des cercles et d’y enfermer une portion de pâte de haricots rouges.

🌿 Green Tips :

  • Recycler les restes de pâte : Les chutes de pâte à mochi peuvent être utilisées pour faire des mini mochis ou ajoutées à un dessert type anmitsu (coupelles de fruits et gelée japonaise).
  • Optimiser la conservation : Pour éviter que les mochis ne durcissent trop vite, conservez-les dans une boîte hermétique à température ambiante.

❄️ Conservation et Congélation :

  • À température ambiante : Idéalement, consommez vos mochis dans les 24 heures pour une texture optimale.
  • Évitez le réfrigérateur, car le froid durcit le mochi.

💡 Essayez aussi :

  • Mochis glacés : Remplacez l’anko par une boule de glace pour une version rafraîchissante.
  • Dorayaki : Deux pancakes japonais moelleux garnis d’anko.
  • Yatsuhashi : Une spécialité de Kyoto, des mochi parfumés à la cannelle et au matcha.

Source d’inspiration :

http://www.justonecookbook.com/daifuku/

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Biscuits, Desserts individuels 10 Replies to “Spécialité du Japon : Mochis daifuku à la pâte de haricots rouges”
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COMMENTS

10 thoughts on “Spécialité du Japon : Mochis daifuku à la pâte de haricots rouges

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      Je suis une fan de mochi et je dirais que ceux la sont les plus traditionnels ! J’ai hâte de tester d’autres versions maintenant que je connais la technique ! Bisous

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    Cet article est une véritable mine d’informations ! J’ai toujours été fasciné par les mochis, mais je n’avais jamais vraiment osé me lancer dans leur préparation. La description détaillée de la pâte, les astuces pour la cuisson au micro-ondes ou à la vapeur, et surtout les variantes de garniture… tout est expliqué de manière claire et accessible. J’adore l’idée d’essayer le ichigo daifuku avec une fraise fraîche à l’intérieur ! Et merci pour les conseils sur la conservation, c’est toujours un peu délicat avec ce type de pâtisserie. On sent la passion de l’auteur pour la culture japonaise, et ça donne vraiment envie de se plonger dans la préparation de ces petites douceurs. Un grand merci pour ce partage gourmand !

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      Merci pour votre message, je n’ai pas encore essayé le Ichigo mochi mais comme il est très simple je pense que je ne tarderai pas à le faire dès que ça sera la saison des fraises ! Bonne journée

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      Souvent on aime ou on déteste, c’est vrai que c’est spécial ! Moi je suis fan ! Bisous

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    Je ne suis pas une grande fan de mochi mais c’est comme tout achetés et faits maison ils n’ont souvent rien à voir ! Tes photos sont magnifiques et donnent envie de croquer dans ces douceurs ! Bonne soirée bisous

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      Oui bien sûr, il y a une différence, après ça reste une texture et un goût un peu étrange, donc même fait maison c’est possible que tu n’aimes pas !

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      Oui, en effet mais une fois qu’on s’habitude c’est super sympa! Bisous

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